La sécurité dans nos quartiers

Appelons-la Eva. Eva habite le quartier depuis nombre d’années, c’est chez elle. Mais depuis des mois Eva a envie de partir : encore un vélo volé, la peur de traverser le hall de l’immeuble envahi par les dealers, une voisine « nourrice » comme on dit dans le milieu. Et la cave est administrée par une bande organisée. Elle ne supporte plus les feux d’artifices, rodéos, cambriolages et incivilités. Tout cela n’apaise pas ses inquiétudes déjà liées à la crise sanitaire. Eva habite St-Herblain. Comme elle, nous demandons que l’Etat renforce les moyens alloués à notre ville, que Nantes n’accapare pas toute l’attention. St-Herblain aussi a besoin de moyens supplémentaires.

La majorité a initié une collaboration entre ses polices et celles d’Orvault. Nous soutenons ce type de projet intercommunal, la délinquance ne connaissant pas les frontières. Mais il faut plus d’initiatives de ce genre et pour cela plus d’effectifs et de moyens. La sécurité est un sujet qui nous concerne tous et nous serons toujours en soutien d’actions protégeant nos concitoyens.

Il est donc temps de mettre les choses à plat ; nous avons des moyens d’action à notre portée : réfléchissons ensemble à des actions visant la réduction des risques, n’opposons plus santé et sécurité, une grande partie des problèmes étant liés aux trafics et à l’alcool. Et le soutien existant aux associations doit être encore plus fort pour celles qui font le lien social.

Ne pensons plus seulement à court terme, anticipons pour une pérennité des décisions. Sinon, nous continuerons à réagir à l’actualité, sous le coup de l’émotion… pour recommencer plus tard.

Tribune dans le magazine de la ville de mars/avril 2021