Mise à l’abri pour les victimes de violences conjugales
Mise à l’abri pour les victimes de violences conjugales
De : Alexandra Jacquet – Conseil Municipal 26/06/2023
Nous voterons pour cette délibération et souhaitons rappeler tout notre soutien aux femmes victimes de violences sexistes, sexuelles, victimes de violence conjugales, et de toutes attaques qu’elles soient verbales ou physiques.
Avant de commencer, nous souhaitons rappeler quelques numéros d’urgence si un ou une herblinoise vit une situation de violence conjugale :
Le 17 : police secours
Le 3919 : numéro d’assistance Violence Femme Info
Le 112 : numéro d’urgence européen ou depuis un téléphone mobile
Le 114 : numéro SMS qui permet de communiquer par écrit notamment pour les personnes sourdes ou malentendantes
L’application urgence 114 ou le site internetwww.urgence114.fr : permet de communiquer par visiophonie avec traduction en LSF, par tchat ou par voix / Retour texte : je parle et le 114 répond par écrit ou inversement.
Le 15 : pour des urgences médicales ou le 18 pour une personne en péril.Une messagerie instantanée sur le site du ministère de l’Intérieur permet également de communiquer avec un fonctionnaire de police ou un militaire de la gendarmerie.
Ces numéros et sites sont accessibles 7j sur 7 et 24h sur 24.Après avoir communiqué ces numéros utiles, nous rappellerons également quelques chiffres : 122 femmes ont été victimes de féminicide conjugal en 2021 contre 102 en 2020, soit une augmentation de 20%. 82 % des morts au sein du couple sont des femmes. Parmi les femmes tuées par leur conjoint, 35 % étaient victimes de violences antérieures de la part de leur compagnon. Par ailleurs, parmi les 22 femmes ayant tué leur partenaire, la moitié, soit 11 d’entre elles, avaient déjà été victimes de violences de la part de leur partenaire.
J’ajouterai qu’en France, 39% des femmes en situation de handicap subissent des violences sexuelles ou physiques de la part de leur conjoint. Près de 90% des femmes avec un trouble du spectre de l’autisme déclarent avoir subi des violences sexuelles dont 47% avant leur 14 ans.
Au regard de ces chiffres, nous nous interrogeons sur le fait que 4 places d’urgence sont mises à disposition pour 6 villes. N’est-il pas possible de consacrer au moins une place d’urgence par ville ? La deuxième question est de savoir si ces places d’urgence sont accessibles aux personnes en situation de handicap.
Je vous remercie de votre attention.